Séduits par une vie d’aventures
26 octobre 2014Une récente visite1 au musée d’ethnographie de l’Université de Zurich (rouvert depuis juin dernier) me donne l’occasion de revenir sur la photographie que j’ai publiée dans Un Train en Afrique (en tête du chapitre consacré à Alfred Ilg) puis dont j’ai parlé sur ce blog ici et ici.
Le musée conserve les archives photographiques d’Alfred Ilg (1854-1916) données par sa famille. Parmi le millier de négatifs (plaques sèches au gélatino-bromure d’argent) et les quelque 125 plaques stéréoscopiques (diapositives) qui constituent cette collection se trouve un tirage sur papier albuminé (format 24,5 cm x 18 cm, collé sur carton) récemment déposé au musée par le petit-fils d’Alfred Ilg et que je n’avais pas encore eu l’occasion d’examiner.
On y voit posant devant l’entrée d’une maison un groupe d’Européens. Parmi les personnages se reconnaissent sans conteste Alfred Ilg et Léon Chefneux, qui s’associèrent pour constituer en novembre 1896 la Compagnie impériale des chemins de fer éthiopiens (CIE). Des indications portées au crayon au dos du tirage désignent de surcroît deux compatriotes de Ilg : Ernst Zimmermann et Heiri Appenzeller, respectivement mécanicien et menuisier. Quatre autres personnes composent le groupe, dont un curieux personnage assis au centre sur une chaise basse. Il est vêtu à la manière des Éthiopiens des hautes terres, d’un shamma, une ample toge de coton blanc, signe de sa singularité ou de son ancienneté dans le pays.
L’examen de ce tirage m’a permis de constater que la distribution des noms au dos du carton (qu’il faut lire inversés droite/gauche) renvoie assez précisément à la disposition des personnages qui posent sur la photo. Le nom de Zimmermann ne figure pas sur la même ligne que les autres, détail que j’ignorais, faute d’avoir pu consulter le document, lorsque je publiai cette photographie en 2012 dans Un Train en Afrique : je n’avais alors connaissance que du seul contenu des annotations.
Fanny Zwicky-Ilg, la défunte fille d’Alfred Ilg, avait tenté dans les années 1970 de légender au mieux de ses connaissances — car elle n’avait que quatre ans lorsqu’elle quitta l’Éthiopie avec ses parents2 — les photographies laissées malheureusement sans légende par son père. Elle avait annoté pour le conservateur le Dr Walter Raunig une série de tirages modernes réalisés à partir des plaques négatives. Toutefois l’écriture au dos du tirage albuminé est différente, comme me l’a précisé Mme Guggenheimer, Responsable des archives photographiques au musée de Zurich. Nous ne savons donc pas qui est l’auteur de ces annotations, sinon qu’il s’agit vraisemblablement d’un des enfants d’Alfred Ilg : il est écrit le mot Papa souligné.
Ce qui me conduit aujourd’hui à publier ce correctif : Chefneux et Appenzeller sont bien assis sur le muret, mais Zimmerman est debout, à droite du personnage assis sur une chaise que j’avais pris initialement pour le mécanicien suisse. Les portraits tels qu’ils sont alignés ci-dessous représentent donc de gauche à droite : Chefneux, Zimmermann, Ilg et Appenzeller.
Cette photographie est singulière dans la collection du musée non seulement parce que c’est le seul tirage d’époque, mais aussi parce qu’elle semble dater des premières années du séjour d’Ilg en Éthiopie, tandis qu’il est installé à Entotto, alors que la majorité des photographies conservées par le musée correspondent davantage aux années pendant lesquelles Ilg vit à Addis Abeba, dans la nouvelle capitale fondée par le roi des rois vers 1886.
Deux autres photographies, presque identiques, donc prises à très peu de temps l’une de l’autre comme on le fait lorsqu’on double une prise de vue, représentent trois personnages tenant des fusils de chasse, dont un manifestement est Zimmermann. Ce qui, soit dit au passage, nous donne les portraits de deux personnes supplémentaires dans l’entourage d’Alfred Ilg.
Sur le portrait de groupe, on remarque la jeunesse des traits des quatre personnages identifiés et notamment d’Ilg et Chefneux dont on connaît davantage de portraits lorsqu’ils sont plus âgés. Il suffit pour s’en convaincre de regarder les photographies publiées par Charles Michel à Paris chez Plon en 1900 dans son livre Vers Fachoda, à la rencontre de la mission Marchand à travers l’Éthiopie. Mission de Bonchamps (Ilg a été nommé conseiller d’État en mars 1897).
Pour mieux évaluer l’âge des mêmes hommes sur le portrait de groupe, on se rappellera qu’Alfred Ilg arrive au Choa à la fin de l’année 1878 et qu’il va avoir 25 ans (il est né le 30 mars 1854). Chefneux, lui, est de peu son aîné (il est né le 15 janvier 1853). Pour mémoire, Rimbaud, né le 20 octobre 1854, avait à peu près le même âge que ces deux-là.
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D’autre part, j’ai fait l’hypothèse que ce cliché avait été pris devant la maison qu’habitait Ilg à Entotto.
Selon son biographe Conrad Keller (Alfred Ilg, sein Leben und sein Wirken als schweizerischer Kulturbote in Abessinien, Huber, Frauenfeld, 1918, p. 26), cité par Francis Anfray 3, Ilg arrive dans la région d’Entotto au début d’avril 1878, accompagné de Zimmermann et Appenzeller. Répondant à une demande de Ménélik qui souhaite faire venir auprès de lui des techniciens européens, sollicitation qui transite par la filiale à Aden de la maison suisse Furrer & Escher, exportatrice de café, Alfred Ilg, jeune ingénieur sorti de l’Institut Polytechnique de Zurich, s’embarque pour l’Éthiopie en mai 1878 en compagnie de deux de ses compatriotes. Borelli, pour décrire Ilg, dira de lui dans son journal 4 : « M. Ilg est un ingénieur distingué que la vie d’aventures a séduit. » (Antotto, 1er octobre 1886)
Après une attente de quatre mois à Zeïlah, les trois jeunes gens gagnent le Choa à la fin de l’année 1878. Ils arrivent à Ankober où réside le roi le 1er janvier 1879.
On sait que Ménélik envisage le déplacement de sa cour d’Ankober à Entotto dès 1879. Dans une lettre envoyée de Harar le 28 novembre 1880 au directeur du journal L’Exploration, F Taurin Cahagne, vicaire apostolique des Gallas, qui se présente lui-même comme « un des plus anciens voyageurs français au Chewa (Choa) », écrit (il est manifestement agacé par les inexactitudes qu’il lit dans les journaux) :
Francis Anfray donne plusieurs extraits fort intéressants du journal du père Ferdinand rédigés en 1880 :
L’explorateur Gustavo Bianchi publie une gravure représentant la résidence de l’ingénieur Alfred Ilg à Entotto en 1880 (Alla Terra dei Galla, 1884, p. 241).
En 1884, Henry Audon, parent de Chefneux, entreprend à la demande de ce dernier un voyage au Choa qui va durer quatre années. Il publie en 1889 dans la revue Le Tour du monde un long récit de son voyage : « Voyage au Choa (Abyssinie méridionale) » et décrit au début du chapitre VIII son installation sur la lisière d’Entotto où habitent cinq Européens.
On trouve illustrant son récit deux gravures, réalisées d’après des photographies créditées Chefneux et Audon, qui montrent les maisons d’Appenzeller et Ilg.
Je dispose en outre d’une carte postale publiée par les Frères Künzli à Zurich, montrant la maison d’Ilg. La photographie est la même que celle qui a servi à faire la gravure dans Le Tour du Monde. On y distingue de meilleurs détails du paysage environnant.
On trouve une photographie similaire (angle de vue un peu différent, davantage de personnages assis) p. 41 de la biographie de Conrad Keller avec la légende : Alfred Ilgs Wohnhaus in Antotto.
D’autres photographies consultées dans le fonds Ilg du Musée de Zurich montrent cette même maison entourée de bananiers.
Dans son Journal à la date du 27 juillet 1886, Jules Borelli mentionne un quartier européen :
Quant à Léon Chefneux, selon ses états de service, établis de sa main pour son dossier de la Légion d’honneur, il se présente comme un négociant établi au Choa (Abyssinie méridionale) depuis 1882. Il a en réalité voyagé à travers l’Éthiopie dès 1877 en travaillant d’abord pour Pierre Arnoux (Société commerciale franco-éthiopienne) puis avec le Nîmois Paul Soleillet qui, employé comme lui par la Société Française, crée une factorerie en 1882.
Ce cliché a donc été pris au moment où Ilg est installé à Entotto, c’est-à-dire entre 1879 et la date de son départ pour la nouvelle capitale, Addis Abeba, que fonde Ménélik à Finfini vers 1886. Ilg occupera alors une autre maison, manifestement plus grande
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Pour conclure (provisoirement) : quatre personnages sont donc identifiés de manière certaine sur les huit qui figurent sur ce cliché. J’ai aujourd’hui une idée plus précise de l’identité de trois autres personnages, tous barbus, notamment celle du vénérable vieillard habillé à l’abyssine. Mais l’enquête nécessite de réunir encore certains éléments de preuve.
Jacques Desse, l’un des deux découvreurs du portrait présumé de Rimbaud sur le perron de l’hôtel de l’Univers à Aden5, m’a écrit au sujet de la photographie de ce groupe qui l’intéresse notamment pour les liens que les personnages qui y sont représentés ont entretenus ou peuvent avoir entretenu avec Arthur Rimbaud pendant ses différents séjours en Éthiopie. Rimbaud, qui correspondait avec Ilg 6, connaissait bien Appenzeller et Zimmermann (qu’il surnomme parfois Zimmi), comme en témoignent plusieurs lettres (Rimbaud à Ilg, Harar, 25 juin 1888 ; Rimbaud à Ilg, Harar, le 7 avril 1890).
J Desse propose une hypothèse, qu’il publiera bientôt, au sujet du personnage qui se tient debout au centre de la composition. Elle se fonde sur une extrapolation à partir d’un portrait représentant celui qui serait le même individu, mais plus jeune. Si cette hypothèse se révélait exacte (par le croisement d’informations supplémentaires), elle présenterait l’avantage d’affiner la date de la prise de vue puisque l’on connaît précisément celles du séjour de cet homme en Éthiopie. J’ai pour ma part quelques doutes mais le raisonnement vaut certainement d’être examiné.
J Desse s’interroge également sur l’auteur de ce cliché. Cette question est bien sûr cruciale, car la qualité technique de la photographie — comme celle des deux portraits du groupe de chasseurs d’ailleurs, photographiés dans l’ombre — laisse présumer que le photographe avait une bonne maîtrise de son appareil et des temps de pose. Je ne pense pas qu’il s’agisse d’Alfred Ilg, lequel ne disposera d’un matériel photographique que bien plus tard.
Outre la nécessité de publier ce correctif, la mise en ligne de ces informations— qui ne manqueront pas d’intéresser les passionnés de ces questions autour de la Corne de l’Afrique au tournant du XXe siècle— servira peut-être, je l’espère, par quelque nouvelle réaction ou contribution d’un lecteur, à faire progresser l’enquête autour de cette passionnante photographie.
Notes
- Je remercie cordialement Mme Mareile Flitsch, Directrice du Musée d’ethnographie de l’Université de Zurich, M. Alexis Malefakis, Conservateur du Département Afrique, Mme Salomé Guggenheimer, Responsable des archives photographiques, ainsi que l’ensemble du personnel du musée. ↩
- Elisabeth Biasio, Prunk und Pracht am Hofe Menilek, Verl. NZZ, Zürich, 2004, p. 17. ↩
- Francis Anfray, « Autour du vieil Entotto », in : Annales d’Éthiopie. Volume 14, année 1987. pp. 7-12.↩
- Jules Borelli, Éthiopie méridionale : journal de mon voyage aux pays Amhara, Oromo et Sidama, septembre 1885 à novembre 1888.↩
- On trouve sur le site Arthur Rimbaud, le poète un rappel du dossier « Portrait de groupe à l’Hôtel de l’Univers (Aden) »↩
- Le Bâlois feu Jean Voellmy a publié, annoté et préfacé 35 lettres de Rimbaud à Alfred Ilg écrites de 1888 à 1891 (Gallimard, 1965). ↩
Beau travail et belle recherche, cher Hugues ! J’espère que tout cela se retrouvera chez nos amis des ‘études éthiopiennes’ ou de l’Alliance Française’ à Addis. Merci encore .
Amitiés – Jacques
Merci, cher Jacques, de votre fidélité.
Bonsoir Hugues, Merci de nous faire partager vos découvertes. Votre blog est toujours passionnant, et toutes ces informations qui se recoupent permettent de faire avancer votre travail de fourmis. Amitiés, Catherine
Merci Catherine, c’est en effet par le partage d’informations, et parfois d’infimes détails, que les choses avancent et que perdure aussi l’envie de les partager sous le mode, qui a ses avantages et inconvénients, d’une mise en ligne. Bien à vous, Hugues
Je signale un commentaire fort intéressant de Circeto publié à la suite du billet http://www.africantrain.org/alfred-ilg-a-entotto.
Hugues,
Avez-vous remarqué à quel point la carte postale présente une ressemblance quasi-parfaite avec la photo dite – pourquoi pas – du « coin de marche » ?
Je ne suis, certes, pas spécialiste en bananiers (il va nous falloir dégotter un expert es-fruits exotiques aussi juteux que nos habituels partisans experts expertisants !), mais les feuilles des 2 arbres encadrant l’entrée me paraissent identiques sur les 2 photos (même taille, mêmes déchirures)…seule la feuille la plus basse du palmier de gauche à été dégagée – repoussée et bloquée en arrière du groupe – de façon à ce que tout le monde apparaisse bien.
De là à penser que les 2 photos ont été prises à la même époque, par le même appareil, il n’y a qu’un tout petit pas à franchir…ça ne vous tente pas ? Moi, si ! (pour moins que ça d’autres on eu des visions du côté d’Aden).
Or, comme vous l’avez dit, cette photo a été prise en 1885/1886, précisément, par la doublette familiale CHEFNEUX-AUDON et leur appareil photo multi-fonctions.
Bingo !!!
Je maintiens donc, plus que jamais, le créneau juin 1885 – février 1886 pour cette photo de groupe.
Il y a, alors, 2 périodes à distinguer :
– de l’arrivée de la fine équipe à Entotto à juillet 1885 (soit 1 à 2 mois); à cette époque on trouve encore pas mal d’Européens sur place : notamment ANTONELLI, AUBRY, LONGBOIS, LABATUT, HENON …mais je ne reconnais ni AUBRY, ni ANTONELLI sur cette photo !
-fin juillet 1885, tout est changé, commence en effet la « morte-saison », jusqu’à février 1886.
Les touristes ont rembarqué la caravane pour retourner au pays – exit la cordée ANTONELLI, AUBRY, LONGBOIS et LABATUT- alors que le flux des nouveaux estivants se fait encore attendre (les GO s’emmerdent à Entotto, c’est AUDON qui l’écrit).
Côté nouveaux arrivants, le quarté gagnant sera :
1. PINO avec une large avance (fin juillet 1885),
2. SAVOURE (mars 1886),
3. ex-aequo BREMOND tonton et BORELLI (août 1886).
Comme d’hab, rêveur, le maudit poète arrivera bon dernier (même AUDON s’est lassé de l’attendre – et pourtant il avait des sous à lui piquer) !
Sans compter les abandons définitifs (au passage de la rivière des tribunes) de JOUBERT (l’homme de la poudrière, l’ex pote d’ARNOUX ) et de BARRAL (l’a voulu voir l’Choa, l’a vu qu’les faubourgs) !
Important : seul PINO arrive dans les temps pour croiser CHEFNEUX à Entotto, les autres n’arriveront qu’après son départ.
Et là, ça dégage fortement les possibilités pour être sur la photo – d’autant que je ne reconnais pas PINO (mais c’est vrai qu’il y a longtemps que nous ne nous sommes vus !).
Il reste alors les seuls évidents, les plus logiques.
Nous savons par AUDON, qu’à Entotto, CHEFNEUX réside chez ILG, et d’1 ! (ça tombe bien il est sur la photo). Nous savons, aussi, qu’AUDON (qui ne lâche pas d’une semelle son parent) habite chez HENON (Alphonse), pas loin..(d’ailleurs, dès que ce dernier aura le dos tourné, il lui piquera son tipi) ; ça nous en fait 2 de plus, d’un coup.
D’autorité, et à la majorité des votants, nous avons retenu le révérend allemand Johannès MAYER (toutes les écritures sont admises), comme personnage folklorique de premier plan (un peu comme le lion de MENELIK, ça fait joli sur la photo et met agréablement en valeur le camaïeu des couleurs).
Ne reste plus, enfin, qu’à trouver le 4ème, et là le choix devient plus que restreint (si vraiment on vire PINO, car vous avez le droit de le rattraper par la manche ; ça nous arrangerait presque).
Nous trouvons, du plus proche au plus évanescent : le doc ALFIERI (s’il n’y a pas de cordon sanitaire contre nos amis italiani), après il faut convoquer les voisins de palier, du côté d’Ankober : le docteur RAGAZZI, voire le mythique neveu BREMOND (l’Antoine à son tonton), surnommé – par Rimbaud (un visionnaire) – le Godot du Choa.
Quant à DUBOIS, il ne faut même pas y songer, il n’était pas assez chicos pour être sur le cliché (au mieux, on lui a fait presser la poire du déclencheur,sinon balayer les marches et arroser les bananiers).
Circeto
Fine remarque sur les bananiers ! J’ai lu quelque part, mais je ne me souviens plus où, qu’à Addis poussait une espèce particulière de bananiers, décrite comme des «faux bananiers». À explorer !
Si l’on vous suit sur ce terrain de la botanique, cher Circeto, le photographe serait Chefneux. C’est plausible.
Audon serait alors sur la photo.
Les docteurs Alfieri et Ragazzi, possible aussi si on exploite en effet la source Audon.
Pour Éloi Pino, vieil habitué de la région, j’ai un doute, fondé sur des portraits de lui qui en font un petit gros. Mais les sources ne sont pas très fiables, notamment celle-ci. Il faudrait interroger André Marill.
Savouré peut être exclu. Il y a un portrait de lui dans le livre d’André Evalet, De Ménélik à Mengistu. C’est l’ami Lukian Prijac qui me l’a signalé. Et là, pas de doute : c’est une photo de mariage (de Mlle Savouré) où l’on voit aussi Chefneux plus âgé. Savouré y figure. Lui aussi est plutôt du genre petit gros.
De gauche à droite : Mlle Chefneux, M. Savouré, M. Detry (le marié).
Borelli, on peut l’exclure aussi. On connaît de lui un autoportrait en guerrier abyssin.
Des Brémond, je n’ai vu aucun portrait, mais je dirais que c’est très probable. Je soupçonne que le jeune neveu est celui qui figure debout sur les deux images des chasseurs, en compagnie de Zimmermann et d’un troisième larron (Labatut ? Longbois ?).
Ça se resserre !
Lukian m’envoie ce soir un portrait de Borelli que je ne connaissais pas. Je le mets en regard du personnage central (à droite). À gauche, un portrait d’Aubry.
Et, ci-dessous, Antonelli.
Voici ce que je trouve à propos de RAGAZZI, Vincenzo. – Nato a Modena nel 1855; morto a Napoli il 28 febbraio 1929. Ufficiale medico di marina, nel 1884, imbarcato sulla R. nave Vedetta di stazione nelle acque di Assab, venne scelto dalla Società geografica italiana a succedere al marchese O. Antinori nella direzione della concessione italiana di Let-Marefià, nello Scioa. Raggiunse la sua residenza nel novembre 1884, attraversando col conte P. Antonelli il deserto dancalo per una via appena aperta. Scienziato, oltre che medico, approfittò della sua posizione per compiere varie esplorazioni nelle regioni limitrofe e raccogliere collezioni di storia naturale. Importante fu l’escursione compiuta nel luglio ’86 al vulcano Dofane, monte dello zolfo, nel gruppo dell’Assabòt, che gli permise di correggere alcuni errori in cui era incorso il Rochet d’Héricourt, e di arricchire le sue raccolte ornitologiche di una rara specie di uccello, di cui l’Antinori aveva spedito in Italia un solo esemplare (il Chrysococyx Claasi). Poco dopo accompagnò Menelik nella conquista del Harar seguendo un itinerario fino allora intentato. Si deve a lui anche l’esatta determinazione della linea di displuvio tra gli affluenti dell’Uebi e quelli dell’Auasc. Sostenitore della politica scioana dell’Antonelli, nell’ottobre ’87 fu incaricato di portare a Roma importanti dispacci di Menelik per il governo, e l’anno dopo era di ritorno, attraverso l’Aussa, con un carico d’armi. Come rappresentante italiano, il 3 novembre ’89 assisté all’incoronazione a imperatore del re dello Scioa e nei primi mesi del ’90, ultimata la sua missione, rimpatriava, mentre L. Traversi era chiamato a succedergli. Finì la sua carriera come direttore dell’Ospedale di Marina di Massaua.
Bibl.: L. Traversi, in Boll. della R. Soc. geog. it., giugno 1929; id., Let-Marefià, Milano 1931; C. Zaghi, Le or. della Col. Erit., Bologna 1934. (Enciclopedia italiana)
En 1885, il a trente ans.
Rafaelle ALFIERI a accompagné Ragazzi dans la campagne militaire menée par Ménélik en 1886 dans le Harar.
…Je me permet juste une petite remarque à propos de ce que d’aucun nomme la « doublette familiale Chefneux-Audon ». Pour ma part, je suis assuré que ce Audon n’a jamais fait partie de la famille Chefneux, et j’en suis même à m’interroger sur la réelle existence de cet Henri Audon qui ne serait, peut-être, qu’un pseudonyme…
Mais peut-être certains ont-ils d’autres informations concernant la réalité de ce personnage…
Pour le reste, je vous remercie de la qualité de votre blog dont je reste un fidèle lecteur et pour votre ouvrage que j’ai lu avec un grand intérêt.
Bien à vous
Ce que vous écrivez est troublant : vous vous dites assuré qu’il n’existe pas de lien de famille entre Chefneux et Audon. Quels sont vos éléments de preuve ? Chefneux n’a rien publié à ma connaissance et très peu écrit, me semble-t-il. Avez-vous des archives ?
Vous dites douter de l’existence de Henry Audon, pas de son identité. Ce serait une pure création littéraire ? C’est dans le texte publié par Audon dans Le Tour du Monde, en effet, qu’il est fait mention d’une parenté avec Chefneux : un mien parent et ami. Il est vrai que hormis ce texte, on ne trouve guère de trace de cet homme (et pas de portrait non plus). Il me semble toutefois qu’une lettre de Rimbaud mentionne une traite de Labatut à Audon. Il faut que vous nous en disiez plus ! En tous cas, je vais relire Voyage au Choa.
…Éléments de preuve, archives… Diantre !!!
Difficile de prouver que quelqu’un n’a pas existé… du moins sous ce nom là…
En revanche, archives d’ascendance et de descendance, il en existe ! et personne n’y figure sous le nom d’Henry Audon… Personne ne se souvient d’avoir eu un parent revenu estropié d’Afrique portant ce nom… Pas plus que du côté de la belle-famille qui, si j’ose dire, n’existe pas encore à l’époque du voyage de ce monsieur Audon au Choa.
C’est ce faisceau d’éléments qui me font conjecturer que s’il y a peut-être eu un agent commercial au Choa portant ce nom, il ne me semble pas avoir appartenu (sauf à imaginer un lointain cousin au 3ème degré… tombé depuis dans l’oubli) à la famille d’un des plus célèbre (quoique méconnu) négociant de cette région d’Afrique.
Cependant, je reconnais que des détails importants ont pu m’échapper, que les archives sont parfois muettes et que des souvenirs concernant certaines personnes ont pu disparaitre de la mémoire familiale… D’où peut-être cette « assurance » dont je vous ai parlé !
Enfin, pour terminer, je reste tout aussi dubitatif au sujet du signalement par Rimb. de ce Monsieur Audon dans sa lettre à M. de Gaspary du 30 juillet 1887…
Pour ma part, je continue à prospecter et je me pose la question de la relation de cet « Henry Audon » avec Édouard Charton, directeur du « Tour du Monde » qui est un fort intéressant personnage…
Bien à vous
Audon a rencontré du monde pendant son voyage au Choa. Cela laisse des traces. Les archives sont toutefois encore très mal connues (Ilg, Chefneux, Savouré, Soleillet, Hénon, Pino, Borelli…) Pour Labatut, ça semble être foutu.
Audon se dit parent et ami de Chefneux (à plusieurs reprises), avoir Soleillet comme ami commun avec Chefneux. Il se dit aussi originaire de la Provence. Ça peut servir pour orienter une recherche généalogique.
Si l’on suit votre hypothèse d’un pseudonyme, chercher du coté d’Édouard Charton a du sens.
Je suis d’accord qu’il y a une étrange disproportion entre l’importance du récit publié dans Le Tour du monde et l’absence d’information sur son auteur. Votre interrogation a le mérite de la signaler. On peut lire ce texte, semblez-vous dire, comme un formidable coup journalistique. Non licet omnibus adire Corinthum.
Cordialement.
Faire du pseudo scoop avec pas grand chose, ça rappelle des choses à …d’aucun !
Le complotisme a de beaux jours devant lui …
Circeto
J’appellerai ça, sans autre commentaire : « la querelle des pseudos ».
Le réseau semble favoriser, parfois même inciter à l’hyperbole et à la polémique. Je pense préférable, et sur ce blog notamment, d’apporter des éléments objectifs pour faire progresser l’enquête. Voici, chiné sur le réseau donc, cette page extraite du Catalogue du musée de Sens : troisième section, Beaux-Arts / V. Duffot, édité par J. Chapron à Sens, 1891 (1 vol. 89 p.), où il est question d’un bracelet offert par l’explorateur Henry Audon à Édouard Charton, lequel en a fait don au musée. http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb427791314
Dans ce même catalogue, la notice d’un buste de Charton (né à Sens) qui donne lieu à une brève biographie :
On trouve dans l’article d’Henry Audon, Voyage au Choa (livraison n°1496 du deuxième semestre 1889 du Tour du Monde : nouveau journal des voyages, publié sous la direction de M. Édouard Charton), l’image légendée : Le roi de Gomma… d’après une photographie de MM Chefneux et Audon.
Si l’on devait mettre en cause certains points concernant AUDON, ce serait sans doute l’aspect non exhaustif de son témoignage, mais certainement pas son existence. Quand on se dit à la fois de la parentèle de CHEFNEUX et son ami, il me semble que cette dernière précision indique un lien familial plus éloigné que proche.
AUDON a été rencontré par RIMBAUD, en 1887. Voilà quelque chose d’un tantinet concret qui suffit largement à mon petit entendement. Car pourquoi mettrions-nous en doute ce témoignage ?
Il me semble qu’il y a déjà pléthore d’interrogations simples sur cette époque (dues à l’aspect parcellaire des témoignages, au temps passé…) sans qu’on y ajoute un piment quelque peu frelaté.
Le témoignage d’AUDON laisse par contre un certain nombre d’acteurs dans l’ombre. En effet, si l’on se penche d’un peu près sur ces années 1885-1887, on trouve quelques revenants (ANTONELLI de retour à Entotto bien avant le départ de CHEFNEUX en février 1886) et quelques nouveaux venus (ex : FERRARI, NERAZZINI, TRAVERSI : tous italiens également, il est vrai). Les postulants à la photo du coin de marche sont donc plus nombreux – pour cette 3ème période- que je ne l’indiquais plus haut (mais ils sont italiens …et pas forcément proches de Chefneux).
Un autre point important que j’ai omis est qu’HENON (Alphonse) a, comme AUDON et CHEFNEUX, un appareil photo bien identifié à l’époque -cf dessins tirés de ses photos. Où sont les photos originales ? Notamment cette photo représentant ILG et HENON contre le flanc de l’éléphant qu’ils viennent de tuer.
Pouvez-vous Hugues, nous en dire un peu plus de « votre » photo des 3 chasseurs ? N’y-a-t-il d’après-vous qu’un seul suisse sur cette photo ?
Circeto
Vous posez, outre la question des photographies d’Hénon qui m’intéresse(nt) beaucoup, celle des rapports qu’Ilg entretenait avec les Italiens. Jean Voellmy a écrit qu’Ilg se méfiait des Italiens à l’exception notable de Cecchi. Il devait néanmoins en fréquenter certains et probablement Traversi. Je publierai bientôt un billet tout entier consacré au docteur Traversi, qui réussit tout de même à amputer Henry Audon !
À Ferrari et Nerazzini, on peut ajouter un autre médecin Rafaelle Alfieri et, aussi, Adolfo Aprico qui, selon Richard Alan Caulk, était armurier.
Peut-on envisager que Barral soit sur le cliché ? En connaissez-vous un portrait ?
Sur la photo des trois chasseurs, je sais encore peu de choses. Mes options à l’heure actuelle seraient pour le jeune homme : Jules Hénon (le frère d’Alphonse) ou Brémond, le neveu. Pour l’homme au chapeau : Labatut ou Longbois. Mais ce ne sont que pures spéculations.
Merci de vos contributions.
Hugues,
J’ai quelques notes sur le bon docteur italien…et une photo (que je ne sais malheureusement vous joindre ici).
Le docteur Leopoldo Raffaele TRAVERSI part d’Italie, pour l’Afrique, en octobre 1884. Il a 28 ans. Il envisage de relier le Choa à partir d’Assab (voie empruntée en 1883 par ANTONELLI) en compagnie d’un ami milliardaire d’origine russe, Augusto BOUTURLINE. Tous deux arrivent à Assab, en novembre. Là, ils modifient leur projet d’expédition –jugée trop dangereux (BIANCHI, DIANA et MONARI ont été tués le mois précédents par des Dancalis)– et se rendent à Massaoua dans le but de gagner (plus classiquement) le Choa par le Tigré. Le 2 janvier 1885, TRAVERSI part – sans son compagnon, retourné en Italie. Il arrive à Asmara le 2 février, se rend auprès de l’empereur JOHANNES, auprès duquel il séjournera en février et mars. Mais les affaires vont se compliquer, car des troupes italiennes viennent d’occuper plusieurs villes portuaires d’Ethiopie, dont Massaoua (sous prétexte du massacre de l’expédition BIANCHI). L’empereur, le soupçonnant TRAVERSI d’être un espion, lui ordonne de repartir aussitôt en Italie. TRAVERSI repart donc à Massaoua, croisant en chemin Vincenzo FERRARI et Cesare NERAZZINI (le médecin d’Assab). Il arrive à Massaoua, le 5 avril, puis retourne à la case départ : Assab.
Il revient ainsi à son projet d’origine, gagner le Choa à partir d’Assab, via l’Aoussa. Il quitte Assab, en juin, en compagnie d’Adolfo APRICO (armurier de la marine, profession recherchée par MENELIK). Ils parviennent sans encombres au Choa, fin août, début septembre 1885. Après une petite visite au docteur Vincenzo RAGAZZI – en charge, depuis la mort d’ANTINORI, de la station « scientifique » de Let Maréfia (proche d’Ankober), TRAVERSI se rend à la cour de MENELIK, alors à Ankober down town, MENELIK dont il deviendra le docteur. On ne peut qu’être admiratifs devant cette concentration de dottori italiani, puisque, rappelons-nous, nous avons déjà -officiant auprès de son altesse- le doc’ ALFIERI.
Techniquement parlant, le docteur TRAVERSI peut donc tout à fait être sur une photo en compagnie de CHEFNEUX et d’ILG, au tournant de l’année 1885/1886, même s’il est vrai, qu’entre 2 consultations, il va beaucoup voyager, à cette époque, à partir d’Entotto (expéditions vers le territoire des Aroussis, d’où il ramènera plein de petites bêtes sympathiques).
Nous connaissons un portrait du docteur TRAVERSI.
Comme BORELLI, à la même époque, il va se faire prendre en photo, habillé de peaux de bêtes, équipé d’un bouclier et de lances. Personnellement, je lui trouverais bien quelque ressemblance avec l’un ou l’autre des personnages de nos 2 photos (le coin de marche et le retour des chasseurs), mais ceci reste ténu, d’autant qu’il paraît grimé (a-t-il réellement cette touffe de cheveux ?!). J’aurais besoin de votre avis.
Circeto
Vous allez plus vite que moi : je n’ai pas eu le temps de terminer la rédaction du billet que je compte consacrer à Traversi ! Je connais plusieurs photographies de Traversi. Celle à laquelle vous faites allusion fait partie des photos en costume, travestissement auquel se sont prêtés plusieurs voyageurs, dont Borelli en effet. Si vous disposez d’une autre gravure ou photo, voulez-vous me l’envoyer pour que je l’ajoute à votre commentaire ? Merci en tous les cas de votre apport.
Difficile toutefois de juger d’une ressemblance avec nos inconnus à partir de cette image.
Celle-ci est plus intéressante.
Ce qui permet de proposer la comparaison suivante :
Je ne connaissais pas cette photo, Hugues.
Elle est superbe (là, il sortait de chez son coiffeur).
Pouvez-vous me dire son origine, savez-vous de quand elle date ?
Pas de ressemblance frappante, en effet, avec les personnages des photos !
Je suis peut-être sur la piste de la photo d’Audon / Chefneux de la maison d’Ilg (celle de la carte postale)…
A suivre ?
Circeto
Je n’ai hélas aucune information sur l’âge de Traversi au moment de cette prise de vue, ni les circonstances, ni le nom du photographe…
Je vous signale l’excellent site ilcornodafrica avec cet article de Luca Lupi sur Leopoldo Traversi.
Je suis curieux de vous lire au sujet de la maison d’Ilg photographiée par Chefneux et Audon. J’attends de mon côté de recevoir une autre carte postale qui montre cette même maison sous un autre angle, avec quelques personnages devant. A suivre, donc !
À noter : Audon rentre en France le 7 avril 1888 (avec une jambe en moins). Édouard Charton meurt à Versailles le 27 février 1890. « Voyage au Choa » paraît dans Le Tour du Monde au deuxième semestre de 1889.
Hugues,
J’ai lu avec intérêt vos dernières mises en ligne sur le site.
J’y ai découvert que Léon C. avait entre ses mains, en octobre 1882, un appareil photographique (je devrais plus lire Soleillet mais je n’ai pas accès à son livre, Obock and Co et ne tiens pas à l’acquérir non plus, tant pis pour moi).
Est-ce à dire qu’il se promenait au Choa depuis avril-mai, l’appareil en bandoulière (!) ou qu’il venait juste de le recevoir (Soleillet le lui aurait-il apporté ?).
On dirait bien , d’après le court extrait que vous citez, qu’ils s’amusent avec comme des petits fous ( jouet nouveau ?), en ce mois d’octobre finissant – période du passage de relais entre les 2 hommes (garde montante / garde descendante). Cette dernière hypothèse aurait une assez bonne cohérence avec l’information d’AR donnée fin septembre 1882 : à savoir qu’on ne connaissait pas alors au Choa d’appareil photo et qu’il s’était mis en tête d’aller tirer le portrait des intéressés.
Ceci remettrait alors en selle l’idée que la photo du coin de marches ait pu être prise plus tôt que je supposais, à savoir dès octobre 1882. A cette époque, d’évidence (vous confirmez ?) Ilg résidait déjà dans sa maison d’Entotto. Or, nous disposons maintenant d’un appareil arrivé sur site antérieurement à celui d’Hénon (1883).
Ce qui plaide contre reste tout de même l’absence criante de Soleillet (sauf bien entendu si la photo a été prise avant son arrivée ou pendant sa sieste). J’ai du mal à croire qu’il ait été mis hors champ ou qu’on lui ait demandé de faire sortir le petit oiseau. C’est aussi pour cette raison que je crois peu à l’épisode juin-juillet 1884, où Soleillet est encore au Choa.
Et donc privilégie le créneau 1885, où d’évidence on s’emmerdait ferme à Entotto.
Une remarque gratuite mais non dénuée de subtilité (si, si):
Voyez-vous le point commun entre la photo d’Entotto et celle d’Aden ?
Seulement deux hommes fixent l’objectif, les autres regardent avec force naturel, qui à gauche la ligne bleue de la mer rouge, qui à droite l’amble lent des méharées.
1. L’homme au centre qui toujours est le patriarche (Meyer, Suel),
2. l’homme excentré (Léon, X).
Quelle information en tire-je (par les cheveux) ?
Que peut-être l’homme au centre regarde naturellement devant lui et que le photographe toujours fixe son appareil (ce crétin de bédouin va-t-il enfin appuyer sur la poire comme il faut ??).
Et il semble aussi assez normal que le photographe se positionne en bout de cadre, vu qu’il se glisse le dernier dans son portrait de groupe, évitant de déranger la composition établie.
Selon ce raisonnement Chefneux serait l’auteur du portrait et X pourrait-être Bidaut de G.
A ce propos savez-vous quand Bidault a posé son trépied au Choa ?
Bien cordialement
Circeto
Bonjour,
Un dessin d’Isabelle Rimbaud de son frère jouant de la harpe (http://www.mag4.net/Rimbaud/AlbumRimbaud.html), que l’on retrouve aussi dans le livre « Voyage autour du Monde » d’Henry Audon (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k845886/f1.vertical ) p.149. Je rejoins l’avis de M. Ogre.
Cordialement.
Bonjour,
Si vous souhaitez revenir sur cette hypothèse qu’Audon soit un pseudonyme, alors merci d’apporter vos éléments.
Cordialement,
Hugues Fontaine
Je vous laisse apprécier: la gravure, le dessin, les dates, les événements, le nom Audon/Odon. Ma démarche est spontanée et désintéressée.
Cordialement,
Adeline
Qui est Odon ?
On ne sait jamais ….je recherche des documents sur l’hôtel de France Addis Abeba 1900 1930 tenu par monsieur Térras qui avait épouse mon arrière tante ,petite montagnarde Zoé Bourillon
Bonsoir
Merci pour votre message. Je vais voir si je peux vous trouver quelques pistes d’exploration. Bien à vous, Hugues Fontaine.
Merci bien .Dans le livre de monsieur André Evalet ,on peut voir Zoé Térras sur la photo du banquet …et sur celle de couverture .J’avais rencontré la soeur de ce monsieur ,quand j’étais prof à la fac Haïlé Selassié en 1970 72 .Les informations dont je dispose .Mariage de Zoé Bourillon avec le sieur Gabriel Césaire Terras 3aout 1904 à Addis Abeba, mariage inscrit au greffe 30 septembre 1904 .Par ailleurs j’ai trouvé dans une lettre du père Basile à monseigneur Jarrosseau, mention du mariage religieux .Zoé est morte de la grippe espagnole en 1916 et je n’ai pas trouvé sa tombe .Par ailleurs une soeur cadette à été également mariée par le père Basile le 5 mai 1907 .Une photo nous intrigue :qui est ce bébé en tenue de baptême que tient Zoé, sous le regard souriant du mari .Zoé est entré dans la légende familiale ,prenant la lumière. …Eugenie restant dans l’ombre .J’essaie d’écrire une nouvelle sur ces deux bas alpines et sur le travail de la mémoire. Toute information est bienvenue .Merci encore et veuillez excuser ce long texte
Je prends bonnes notes de vos observations et reviendrai vers vous si je trouve quelque chose. Cordialement, HF